mercredi 14 janvier 2015

Rendors-toi ! Rends-toi, dors !

La glande, sale hiver : c'est rester au lit lorsqu'il y a une gelée de coin. 
La glande, ma mère : c'est être à la peigne et se décoiffer sous sa couette avec détresse, quand le thermomètre du bourg donne une gelée royale à Beille.  

Pour le glandeur, il n'y a pas de "aïe" au lit. Au chaud, sa bouille abaisse un sourire que le reflet de l'eau aime, pourvu qu'il s'en foute. 
C'est un fait d'hiver : dans l'effroi de canard où il se trouve, le glandeur ne fait rien de mieux que s'enterrer, se taire et se terrer. Il mate un réveil matin. Il le tarde et il le retarde. Jusqu'à faire taire d'un coup de main cette chanson qu'il voudrait comme Véronique : sans son.
Ça lui fout la frite, avec ce coup de paume, de taire ce tube (Hercule). 

C'est un mytho logique que de se jurer qu'il va se lever. À deux doigts de faire le V de la victoire, son corps s'effondre comme neige au soleil. Il a l'impression fausse, sceptique, qu'il faut à tout prix qu'il pisse and love. Mais il se chie dessus à l'idée de sortir. Sa carcasse prend du poids, chiche ! Il reste au lit !

Ô l'hiver, twiste le glandeur dans tes draps ! Il ne pense plus à Sandra sans draps, cette fille trop bonne à cou lisse. Sa collègue de la compta dort, comme Albert, tôt. 

Glandeur !

Rendors-toi ! Rends-toi, dors ! 

Un blême blâme au boulot n'est pas un 'blème, tu t'en fous, tu n'as pas cédé, hi ! Laisse la flemme de ta vie gagner sur tapis vert, reste tapi vers ta femme. "Fuck le taf, faites la teuf !" Un amas de piges vaut bien un pyjama. Ce matin, soit tu t'étires, soit tu pointes au boulot. Alors glandeur, à l'heure de la glande, tu repars pour une nuit en plein jour. 
Quand le mercure matinal emprunte le terme aux maîtres "il fait -10 degrés", il est sept heures moins quart et le glandeur se rendort. C'était moins une, pour un peu il allait avoir les glandes de saliver tôt.

*L'auteur a eu la flemme de chercher une photo pour illustrer l'article*

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